La douce de Dostoïevski
Nous voici plongés dans un huit clos étouffant. Dostoïevski décortique dramatiquement les liens de l’amour, du couple, du mariage.
Cela donne un récit cinglant comme une longue plainte douloureuse d’un homme torturé par la culpabilité. Comme si l’auteur, à travers l’épreuve qu’il inflige à cet homme petit et cupide, voulait lui faire vivre les sentiments les plus nobles.
C’est tout sauf doux contrairement au titre qui le donnerait à penser. Et tourne tout au long de ce roman cette question, la plus inconfortable qui soit: mais pourquoi? Le pire, c’est qu’on ne le saura jamais…
‘Moi je crie aussi sans être le chevalier, et aucune voix ne me répond. On dit que le soleil vivifie l’univers. Le soleil se lève, regardez-le : n’est-ce point un mort ? Il n’y a que des morts. Tout est la mort. Les hommes sont seuls, environnés de silence. Voilà la terre ! « Hommes, aimez-vous les uns les autres. » Qui a dit cela ? Quel est ce commandement ? Le balancier continue à battre, insensible….. quel dégoût ! Deux heures du matin. Ses petites bottines l’attendent au pied de son petit lit… Quand on l’emportera demain, sérieusement, que deviendrai-je ?´