La chambre de Giovanni de James Baldwin
David a perdu sa mère jeune et entretient des rapports compliqués avec son père. Il décide un jour de fuir les Etats Unis pour se retrouver volontairement déraciné seul à Paris, trouvant l’excuse de se rapprocher de sa fiancée partie en voyage en Espagne.
Errant le soir dans un Paris festif et fort alcoolisé, il fait la connaissance d’un jeune italien, Giovanni, à l’élégance et au caractère éblouissants.
S’en suit le récit tragique d’un déchirement intérieur, merveilleusement décrit où l’attraction magnétique alterne avec le malaise et la violence des sentiments que David cherchent à repousser.
C’est un splendide roman sur la douleur du sentiment amoureux et la quête d’identité, dans une atmosphère à la Hemingway où Paris et le Sud de la France sont merveilleusement scénarisés.
“ Nous remontions le boulevard Montparnasse. Nous avions acheté un kilo de cerises, que nous mangions en marchant. Nous étions tous deux d'humeur excessivement puérile et espiègle cet après-midi-là […]. Je me rendis compte que cette espièglerie était surprenante à mon âge, et que le bonheur dont elle était issue l'était encore plus.”