La mort heureuse d’Albert Camus

Le premier roman de Camus. Un roman inachevé qu’il ne voudra jamais publier. De ce brouillon naîtra l’étranger, l’immense roman qui fera la notoriété de Camus. On retrouve ici tous les marqueurs de l’écriture de Camus: des textes inondés de soleil où les personnes évoluent sous la chaleur écrasante dans un décor de pierres et de bougainvilliers. Le roman tourne autour des thèmes philosophiques chers à Camus: la quête de sens, la recherche du bonheur. Le personnage Mersault (qui deviendra Meursault dans l’étranger) tente de se hisser hors de sa condition. Persuadé que le bonheur s’achète, il devient rapidement riche suite à un épisode fortuit qui le hantera toute sa vie. Calcul ou hasard, il s’agit maintenant de travailler au bonheur, défait des contingences matérielles. Au grès d’un long voyage, il finit par revenir au pays où il trouve calme et plénitude. Le roman s’achève sur un bain de mer. Le bonheur ressemble alors à une forme de solitude dans une communion totale à la nature.

"L'erreur, petite Catherine, c'est de croire qu'il faut choisir, qu'il faut faire ce qu'on veut qu'il y a des conditions au bonheur. Ce qui compte seulement, tu vois, c'est la volonté du bonheur, une sorte d'énorme conscience toujours présente. Le reste, femmes, oeuvres d'art ou succès mondains ne sont que des prétexte. Un canevas qui attend nos broderies."

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