La place d’Annie Ernaux

Une fille raconte la mort puis la vie de son père, issu d’un milieu paysan et ouvrier au fin fond du pays normand. L’écriture est clinique, froide, sans émotion. Une vie relue à l’aune des inégalités de classes. Cela donne le récit d’une existence complexée, rétrécie, rabougrie. Là où l’auteur avait sûrement envie de nous convaincre de la lutte des classes et du bien fondé des combats marxistes, elle broie le souvenir de son propre père tout en dénigrant sa famille et ses origines.

´Il craignait qu'on ne me prenne pour une paresseuse et lui pour un crâneur. Comme une excuse : "On ne l'a jamais poussée, elle avait ça en elle." Il disait que j'apprenais bien, jamais que je travaillais bien. Travailler, c'était seulement travailler de ses mains.´

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