La métamorphose de Franz Kafka
Il est de ces livres dont on entend sans cesse parler et qu’on a jamais lu. La métamorphose de Kafka en fait partie.
Un classique finalement peu répertorié dans les lectures scolaires et pourtant une grande référence. Surtout si on veut découvrir Kafka en format court!
Un homme se réveille un jour dans le corps d’un insecte.
C’est un livre difficile à commenter car il y a mille interprétations possibles et autant d’explications sociologico économico philosophico…, car oui on peut y aller bon train: de la déchéance du corps humain, à la révolte contre les conventions sociales, en passant par la défense de la cause animale ou encore les ravages du dérèglement climatique, on imagine la joie des critiques littéraires face à ce récit polymorphe.
On peut tout simplement dire que c’est une lecture marquante à la fois inconfortable et dérangeante. D’abord parce qu’on a envie de se gratter tout le long du livre, sûrement parce que s’imaginer avec mille pattes qui frétillent dans tous les sens doit être une sensation sacrément désagréable. Ensuite parce qu’on est dans un huis clos assez suffocant, enfermé dans ce petit appartement étriqué du centre de Prague. Enfin parce qu’on voit dès le début ce qui va arriver à ce pauvre Gregor et qu’on aimerait lui tendre la paume de la main et délicatement ouvrir la fenêtre pour le laisser s’échapper…
À déconseiller à ceux qui ont la phobie des petites bêtes…
´ Lorsque Gregor Samsa s’éveilla un matin, au sortir de rêves agités, il se trouva dans son lit métamorphosé en un monstrueux insecte. Il reposait sur son dos qui était dur comme une cuirasse, et, en soulevant un peu la tête, il apercevait son vente bombé, brun, divisé par des arceaux rigides, au sommet duquel la couverture du lit, sur le point de dégringoler tout à fait, ne se maintenant que d’extrême justesse. D’impuissance, ses nombreuses pattes, d’une minceur pitoyable par rapport au volume du reste, papillonnèrent devant ses yeux.´