La fille du train de Paula Hawkins
On aime bien observer les gens, se balader le soir et jeter un œil discret à leurs intérieurs éclairés, imaginer leurs vies, inventer leurs conversations… Un jeu d’abord innocent qui en devient rapidement obsessionnel.
Rachel voit sa vie partir en lambeaux depuis son divorce avec Tom. Chaque matin, à bord du train de banlieue qui la conduit au cœur de Londres, elle scrute les maisons qui défilent, fantasmant des vies normales de couples heureux entourés d’enfants gazouillant gaiement. Tout ce qu’elle a perdu.
Mais un jour, tout bascule : la femme qu’elle observe chaque matin depuis la vitre du train, dans cette maison paisible au bord de la voie ferrée, disparaît mystérieusement.
Dans ce thriller au suspens haletant, on s’attache aux personnages. On les aime, on les déteste, on les soupçonne tour à tour. Et c’est là tout le génie de l’auteur : nous promener avec brio sur des pistes trompeuses, jusqu’à la toute dernière page. Un polar redoutablement efficace, comme on les aime.
´Nous sommes tous des voyeurs. Les gens qui prennent le train tous les jours pour se rendre au travail sont les mêmes partout dans le monde : chaque matin et chaque soir, nous sommes installés sur notre siège, à lire le journal ou écouter de la musique ; nous observons d’un œil absent les mêmes rues, les mêmes maisons et, de temps à autre, nous apercevons un éclair de la vie d’un inconnu. Alors on se tord le cou pour mieux voir.´