Le tigre de Joël Dicker

Un des premiers livres écrits par Joël Dicker, quand il n’avait que 19 ans. Un récit plein de fougue, qui s’apparente à une nouvelle ou plutôt à un conte, à une fable même. L’histoire d’un tigre qui terrorise la population au fin fond de la Sibérie.

Au-delà de l’histoire qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière page, on est touché par ce récit écrit dans les jeunes années de son auteur et inspiré de ses lectures des grands romans russes. On y retrouve l’ambiance de la toundra sauvage, des villages de paysans qui se réfugient dans l’alcool pour oublier l’isolement et le froid, de la grandeur de l’empire qui offrira la plus grande prime à celui qui tuera la bête.

Pas de morale imposée à la fin de cette histoire, à chacun d’y apposer sa propre interprétation. Ce n’est que dans le récit suivant : la panthère qu’on comprend le fil conducteur qui relit ces 2 contes.

A l’heure où des débats sans fin opposent les bergers à ceux qui veulent réhabiliter le monde sauvage dans les montagnes, on pourrait dire que ces 2 nouvelles illustrent à merveille le propos de Baptiste Morizot qui prône un équilibre fragile à trouver : « le combat pour la protection de la faune et la flore sauvage ne se fait pas contre l'homme mais bien pour lui, pour la défense de notre humanité. »  (extrait de J’habite une planète sauvage)

« A ce rythme là, il ne parviendrait jamais à pister le Tigre. Comment le retrouver ? demanda Ivan, avouant malgré lui son manque d'organisation. [...] Suis sa piste, conseilla Dimitri, c'est le Tigre qui viendra à toi. Mais comment le reconnaîtrais-je ? Il est énorme! Ses dents sont des sabres et ses yeux des canons. Il a la puissance du cheval et l'agilité d'un aigle. C'est le diable qui nous l'envoie... pour nos pêchés ! »

 

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