Vivre vite de Brigitte Giraud
C’est un livre qu’on ne peut pas lâcher, on veut savoir, on veut comprendre. Pourquoi? Ce 12 Août, Claude meurt d’un accident de moto en allant chercher son fils à l’école. Banal accident ou suite de coïncidences?
L’auteur (Brigitte, sa femme) décortique chaque événement, chaque minute qui ont précédé le drame. Elle tente de chercher une raison, un coupable, pour comprendre l’absurdité, pour mettre des mots sur la douleur, pour tenter de se reconstruire.
On ferme le livre secoué: la vie ne tient qu’à un fil. Il ne reste qu’à serrer son mari, ses enfants très fort dans ses bras et remercier la Vie.
“ Quand aucune catastrophe ne survient, on avance sans se retourner, on fixe la ligne d'horizon, droit devant. Quand un drame surgit, on rebrousse chemin, on revient hanter les lieux, on procède à la reconstitution. On veut comprendre l'origine de chaque geste, chaque décision. On rembobine cent fois. On devient le spécialiste du cause à effet. On traque, on dissèque, on autopsie. On veut tout savoir de la nature humaine, des ressorts intimes et collectifs qui font que ce qui arrive, arrive. Sociologue, flic ou écrivain, on ne sait plus, on délire, on veut comprendre comment on devient un chiffre dans des statistiques, une virgule dans le grand tout. Alors qu'on se croyait unique et immortel.”