Un soir au club de Christian Gailly

Peut-on cultiver une passion sans s’y brûler les ailes ? Un passionné de jazz renoue avec ses vieux démons..

Un simple déplacement professionnel se prolonge autour d’un verre, dans un club de jazz. Rien d’inhabituel, sauf que notre commercial est un ancien musicien. Un passé d’artiste passionné enterré le soir où il a rencontré celle qui allait devenir sa femme. Depuis, fini le piano, finies les nuits sans fin perdues dans l’alcool.

Sa nouvelle scène, c’est un bureau, une mallette à la main, et une vie bien rangée comme une partition trop sage. Mais, il suffit de quelques marches descendues… d’un accord de contrebasse… d’une femme… et le passé ressurgit.

Ce roman, porté par le tempo du jazz, le ressac des vagues dans cette station balnéaire desservie par un train qu’il ne faut pas rater, explore un thème universel : choisir, c’est renoncer. L’auteur a le bon goût de ne pas tirer de morale laissant le lecteur seul face à ses propres interrogations.

´ La prétendue vocation nous trompe tout le temps. J'en sais quelque chose. On pense être fait pour telle chose. On est fait pour telle autre. Et encore, pas sûr. Moi par exemple, j'ai toujours voulu être écrivain et je suis peintre. Enfin passons. ´

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